Études et recherches

 

Année 2007

Les rapports suivis de l'icône ne sont pas disponibles sous forme papier mais peuvent être téléchargés au format Acrobat.

 

  • Le trafic de cannabis en France - Estimation des gains des dealers afin d´apprécier le potentiel de blanchiment. novembre 2007

    Afin d'améliorer les connaissances relatives à l'économie souterraine de la drogue, la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie a chargé l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies de fournir une estimation des gains générés par le commerce de cannabis, substance illicite la plus consommée en France et susceptible de faire l'objet d'une entreprise de blanchiment. L'étude des phénomènes criminels relevant d'une opacité évidente, surtout en matière de questions économiques et financières, une méthodologie théorique s'appuyant sur des observations ethnologiques et sur des travaux empiriques afin de « coller » au plus près de la réalité de terrain a été mobilisée.
    Sont ainsi distinguées au sein d'un réseau de distribution, quatre différentes strates d'intervenants : le semi-grossiste en haut de ce réseau, le dealer de rue à la base et deux intermédiaires entre eux. Au-delà des limites inhérentes à ce type de modèle, il ressort de ce travail que le trafic de cannabis ne serait que peu lucratif au niveau des dernières strates de distribution. Ainsi, les « petits » dealers de rue, de loin les plus nombreux, ne gagneraient pas des sommes d'argent importantes nécessitant d'être blanchies. C'est au niveau du semi-grossiste et des revendeurs directement liés à lui que les sommes d'argent récupérées du trafic de cannabis pourraient faire l'objet de blanchiment.

  • Les équipes de liaisons en addictologie en 2005. octobre 2007

    Ce document fait la synthèse des rapports d'activité type des équipes hospitalières de liaison et de soins en addictologie pour l'année 2005. Le nombre de rapports ayant pu être exploités était de 120. Les équipes concernées couvrent 20 régions et 60 départements. Un peu plus de la moitié des établissements dans lesquels se situent ces équipes sont des CHG et un quart des CHU. Une équipe de liaison sur deux exerce dans un hôpital pourvu de lits dédiés à l'addictologie. 60 % des équipes déclarent prendre en charge l'ensemble des addictions mais un quart des équipes environ excluent de leur champ d'activité les patients ayant des problèmes avec les drogues illicites.
    Les 116 équipes ayant fourni des informations sur les files actives ont vu près de 62 000 patients soit en moyenne 530 patients par équipe. Une dizaine d'équipes voient plus de 1 000 patients. Près de 4 patients sur dix sont venus à l'hôpital pour un sevrage et un peu plus d'un sur dix suite à une intoxication aigue. 25 % des patients sont hospitalisés pour un problème somatique, 6 % pour un problème psychiatrique et 14 % pour un autre motif. L'équipe est sollicitée par un service de l'hôpital pour deux patients sur trois. Le tiers restant est dans la plupart des cas soit adressé par un médecin de ville soit vient de sa propre initiative. 70 % des patients vus par les équipes sont en difficulté, principalement, avec l'alcool et 14 % pour leur dépendance au tabac. Les drogues illicites sont en cause pour 10 à 14 % des patients. L'ensemble des équipes a déclaré environ 110 000 consultations externes et environ 90 000 consultations internes.

  • Pratiques et opinions liées aux usages des substances psychoactives dans l'espace festif "musiques électroniques" - Étude de faisabilité d'une enquête quantitative en "population cachée" à partir d'un plan de sondage ethnographiquement raisonné. juillet 2007

    Réalisée en 2004-2005 dans le cadre du dispositif TREND de l'OFDT, cette étude apporte pour la première fois en France des éléments quantitatifs représentatifs des usages de substances psychoactives dans cette population ainsi qu'une visibilité inédite sur les différents groupes sociaux qui la constituent. Elle met particulièrement l'accent sur les usages de cocaïne et d'ecstasy, leurs opinions sur ces substances ainsi que leurs conduites à risque.
    Pour ce faire, une méthode innovante de recueil d'information en population cachée a été expérimentée : l'échantillonnage à partir d'un plan de sondage ethnographiquement raisonné.
    Une cartographie quantifiée de l'espace festif « Musiques Electroniques » a été réalisée dans chacune des villes participant à l'étude (Toulouse, Nice, Rennes, Bordeaux et Metz ) à partir de données qualitatives (observations sur site et entretiens avec les responsables des lieux festifs), qui a ensuite été utilisée comme base pour construire le plan de sondage. La représentativité des données apparaît ainsi largement améliorée par rapport aux études antérieures. La deuxième étape a permis de recueillir 1496 questionnaires qui sont ici exploités.

  • Cannabis, données essentielles. juillet 2007

    Chargé depuis bientôt quinze ans de l'observation du phénomène des drogues en France, l'OFDT consacre cette monographie au produit illicite le plus présent dans le pays, surtout auprès des jeunes générations : le cannabis.
    Cette synthèse est le résultat d'un important travail collectif, mené en grande partie au sein de l'OFDT et avec l'appui de nombreux spécialistes dans des disciplines diverses et complémentaires.
    Grâce à une approche rigoureuse et pédagogique, le lecteur, professionnel ou néophyte, pourra appréhender les grands enjeux posés par le produit et retrouver les principales données chiffrées, relatives essentiellement à la situation française. Cet ouvrage permet également de prendre connaissance des résultats d'études les plus récents ou d'approches inédites dans des domaines aussi divers que l'analyse des consommations intensives, l'impact des usages du produit en matière de sécurité routière, ou encore l'estimation du chiffre d'affaires du cannabis en France.

  • Drogues à l'adolescence en 2005 - Niveaux, contextes d’usage et évolutions à 17 ans en France - Résultats de la cinquième enquête nationale ESCAPAD. mai 2007

    Le cinquième exercice national de l'enquête ESCAPAD (Enquête sur la santé et les consommations lors de l'appel de préparation à la défense), conduit en 2005, a permis d'interroger plus de 34 000 jeunes âgés de 17 ans en France métropolitaine et d'outre-mer.
    Ce rapport présente les niveaux d'usages en métropole des différents produits psychoactifs licites et illicites, les profils sociodémographiques des usagers et les principales évolutions sur une période de cinq ans. Des questions nouvellement introduites permettent de mieux décrire les contextes des dernières consommations d'alcool et de cannabis et de tenter une évaluation des prises de risques telles que les consommations excessives ponctuelles ou la conduite de véhicules à moteur après la consommation de substances psychoactives. Des éléments d'information inédits sont par ailleurs fournis sur la nature des médicaments psychoactifs consommés par les adolescents.

  • Phénomènes émergents liés aux drogues en 2005 - Septième rapport national du dispositif TREND. janvier 2007

    Le dispositif TREND a pour objectif d'identifier et décrire l'évolution des tendances et les phénomènes émergents liés aux produits illicites ou détournés de leur usage. Pour ce faire, TREND s'appuie sur un système de collecte de l'information reposant sur un réseau de huit sites d'observation en France métropolitaine, un dispositif d'observation des produits circulant en France (SINTES) ainsi que sur des partenariats avec des organismes publics relevant du champ de l'usage de substances psychoactives.
    Ce septième rapport national présente les résultats issus des observations et données recueillies au cours de l'année 2005. Parmi les phénomènes marquants, trois points principaux méritent tout particulièrement d'être retenus : une tendance à la hausse des pratiques d'injection, dans les populations les plus précarisées, de la BHD (Subutex®) et des stimulants ; l'évolution, au sein des mêmes populations, de la configuration de la consommation d'opiacés avec le constat d'une possible reprise de l'usage d'héroïne accompagné d'un accroissement du détournement de la BHD ; la diversification des modes d'usage des stimulants, particulièrement la cocaïne et l'ecstasy. Outre ces trois points, le lecteur trouvera pour chaque grande famille de produits psychoactifs (opiacés, stimulants, hallucinogènes et médicaments), une synthèse des grandes tendances de l'année accompagnée de données quantitatives permettant d'apprécier et de mesurer leur impact tant sanitaire que social dans la population française.

  • Règles et usages en matière de tabac : évolution 2002-2006 dans les lycées français. janvier 2007

    Le décret du 15 novembre 2006 remplace le texte de mai 1992 pris en application de la loi Évin. Il interdit totalement l'usage du tabac en public, notamment en milieu scolaire (écoles, collèges et lycées). Cette mesure s'applique depuis le 1er février 2007. Aucune exception n'est admise. Dans leur enceinte, les lycées n'ont aucun « fumoir », ni espace autorisé aux fumeurs à l'extérieur des bâtiments. Cette règle s'applique à tous, quels que soient les âges ou les statuts des personnes. La nouvelle situation a créé une réelle rupture dans les pratiques et les règles encore en vigueur dans les lycées en 2006.
    Néanmoins, l'évolution des quatre dernières années montre que la lutte contre le tabagisme en milieu lycéen a connu une accélération qui laissait augurer de bons résultats en 2007, comparativement aux tentatives largement infructueuses des années 1977 ou 1992. C'est là tout l'intérêt de la présente étude de l'OFDT. Réalisée pour la première fois en 2002, dix ans après l'entrée en vigueur de la loi Évin, reconduite en 2006 à la demande du ministère de l'Éducation nationale, de la MILDT et du ministère de la Santé, cette étude fait le point sur l'évolution des pratiques et des règles au sein des lycées à l'issue d'une période particulièrement active de la lutte anti-tabac, marquée par l'augmentation des prix et le « plan cancer ». Elle s'appuie sur les réponses de 235 proviseurs, plus de 2 300 membres du personnel et près de 9 500 élèves interrogés au sein d'un échantillon représentatif de 235 lycées de toutes catégories et statuts.