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Pratiques des jeux d'argent et de hasard en 2022 chez les adolescents de 17 ans

Pratiques des jeux d'argent et de hasard en 2022 chez les adolescents de 17 ans

Paris, le 30 avril 2024

La fin de l’adolescence est une période propice à l’expérimentation des jeux d’argent et de hasard (JAH), dont la pratique précoce et répétée est susceptible d’entraîner une pratique de jeu problématique, à l’instar de la consommation de substances psychoactives.

L’enquête ESCAPAD, mise en place par l’OFDT, se déroule auprès de tous les adolescents de 17 ans convoqués à la Journée défense et citoyenneté (JDC). L’enquête a intégré, pour la première fois en 2011, un module de questions sur la thématique des JAH qui a ensuite été renouvelé lors des enquêtes 2017 et 2022, offrant ainsi une évolution des pratiques à l’adolescence au cours de la décennie passée. Faisant suite à une première publication des résultats principaux à l’automne 2023 qui s’attachait notamment à mettre en avant les grandes évolutions de la pratique des JAH intervenues sur la période 2011-2022, une nouvelle note propose une analyse détaillée des joueurs en 2022.

Les fréquences de pratiques des JAH varient fortement selon le type de jeu, la pratique hebdomadaire reste cependant limitée et concerne principalement les paris sportifs. Une tendance à sous-évaluer les pertes et/ou à surévaluer les gains : près de la moitié des parieurs sportifs estiment gagner de l’argent. Des différences importantes de pratiques apparaissent selon le sexe et la situation scolaire : des garçons davantage joueurs dans l’année, une prévalence de JAH au cours de l’année moindre parmi les élèves en enseignement général ou technologique. Environ un joueur dans l’année sur dix présenterait un risque de jeu problématique. Le jeu hebdomadaire et la pratique des paris sportifs sont parmi les premiers facteurs de risque du jeu problématique.

Carrières tabagiques et expériences d'arrêt du tabac

Carrières tabagiques et expériences d'arrêt du tabac

Paris, le 28 mars 2024

L’enquête Tabatraj menée auprès de 70 personnes ayant récemment arrêté de fumer fait apparaître que les motifs d’arrêt du tabac sont variés et se cumulent. Au fil du temps, les fumeurs prennent plusieurs décisions d’arrêt et adaptent les modalités de sevrage choisies. Les stratégies choisies pour le sevrage varient selon les milieux sociaux d’appartenance des personnes et leurs ressources disponibles. Elles tendent à se complexifier à mesure que les tentatives se multiplient. Au travail, le tabagisme est souvent lié à la sociabilité et aux contraintes professionnelles, ce qui rend l'arrêt difficile. L’enquête confirme aussi l’influence majeure de la famille (conjoint, enfants) sur le processus d’arrêt. Par ailleurs, une fois la consommation arrêtée, se considérer comme non-fumeur n’est pas acquis pour les enquêtés, surtout lorsque les tentatives ont été nombreuses ou que le produit est toujours apprécié : « fumeur repenti », « non-fumeur mais addict au tabac », voire « toujours fumeur », le spectre des catégorisations de l’arrêt est large, selon qu’il est perçu ou non comme irréversible.

Les drogues à 17 ans - Analyses régionales - Enquête ESCAPAD 2022

Les drogues à 17 ans - Analyses régionales - Enquête ESCAPAD 2022

Paris, le 28 février 2024

Depuis une vingtaine d’années, l’enquête ESCAPAD menée par l’OFDT permet de quantifier les usages de produits psychoactifs chez les jeunes de 17 ans à l’échelle régionale. Ce nouveau rapport peut être mobilisé par les acteurs de terrain dans une perspective de compréhension globale des phénomènes sociaux qui touchent leur territoire, afin d’y adapter les politiques de santé et actions de prévention.

Une diagonale allant de la Bretagne à la Provence-Alpes-Côte d’Azur, présente davantage de consommateurs de tabac, d’alcool, de cannabis et d’autres substances illicites, tandis que le Nord-Est se révèle globalement moins consommateur. En revanche, les usages de chicha et de protoxyde d’azote se distinguent par une géographie qui leur est propre.

Les évolutions des niveaux d’usage entre 2017 et 2022 sont généralement convergentes sur l’ensemble du territoire et, s’il arrive qu’on ne puisse pas conclure à une évolution dans certaines régions, il est, en revanche, rare qu’une région présente des niveaux d’usage qui évoluent dans un sens opposé aux autres (cas unique de l’expérimentation de l’ivresse alcoolique en Provence-Alpes-Côte d’Azur).

Le Point SINTES n°9

Le Point SINTES n°9

Paris, le 31 janvier 2024

Comme chaque année, le dispositif SINTES coordonné par l'OFDT publie son bilan pour rendre compte des observations menées sur le territoire. En 2022, 623 collectes de produits psychoactifs ont été réalisées, soit une augmentation de 18 % par rapport à l’année précédente. Comme en 2021, la concentration de la cocaïne collectée est particulièrement élevée (entre 70 et 100 %). Parmi les nouvelles observations, l'OFDT note en 2022 que le changement de réglementation sur la 3-MMC aux Pays-Bas a eu un impact sur l’offre disponible en France, avec des substitutions à l’insu des usagers, notamment avec la 3-CMC. Le HHC fait désormais l’objet d’une surveillance active et est classé comme stupéfiant. Il a été repéré pour la première fois en France en 2022 sous l'appellation de «cocaïne rose».

30 ans de réponse pénale à la conduite après usage d’alcool ou de stupéfiants

30 ans de réponse pénale à la conduite après usage d’alcool ou de stupéfiants

Paris, le 29 janvier 2023

Après un premier bilan effectué par l’OFDT en 2013, Le numéro 161 de Tendances dresse un nouvel état des lieux de la réponse pénale aux infractions liées à la conduite sous l'empire d'un état alcoolique ou après usage de stupéfiants depuis les années 1990. Sur la base d’une exploitation secondaire des données produites par les ministères de l’Intérieur et de la Justice, il s’agit d’étudier l’évolution des dépistages et du nombre d’infractions à la conduite impliquant l'usage d’alcool ou de stupéfiants, ainsi que la nature des suites pénales qui sont données.

L’analyse montre une augmentation des tests pratiqués, tant ceux visant l’alcool que ceux visant les stupéfiants, par les services de police et de gendarmerie. La réponse donnée à ces deux infractions est identique : un fort taux de réponse pénale se traduisant principalement par des poursuites, un recours important aux procédures rapides et simplifiées (dont une majorité d'ordonnances pénales) et une diversification des sanctions avec un recours croissant à l’amende et aux peines de substitution, au détriment de l'emprisonnement avec sursis.

Les usages de substances psychoactives chez les collégiens et lycéens - Résultats EnCLASS 2022

Les usages de substances psychoactives chez les collégiens et lycéens - Résultats EnCLASS 2022

Paris, le 25 janvier 2024

Cette note fait le point sur le statut administratif des mineurs non accompagnés avant de s'intéresser aux usages de drogues observés chez cette population depuis 2016.

En 2022, les expérimentations de tabac et d’alcool, et dans une moindre mesure de cannabis, s’amorcent toujours au cours des premières années du collège, malgré le recul important des âges d’initiation :

  • 43,4 % des collégiens déclarent avoir expérimenté l’alcool en 2022, contre 60 % en 2018.

En 6e, ils sont 26,9 % à en avoir déjà consommé. Cette expérimentation augmente continuellement au cours de la scolarité, et elle concerne près des trois quarts des élèves de terminale (73,9 %).

  • 11,4 % des collégiens déclarent avoir expérimenté la cigarette en 2022, contre 21,2 % en 2018.

En 6e, l’expérimentation du tabac est de 4,6 %, puis connait une hausse notable lors de l’entrée au lycée, passant de 18,8 % en classe de 3e à 30,0 % en classe de 2nde, soit une progression relative de 60 %.

  • 5,3 % des collégiens de 4e et de 3e déclarent avoir expérimenté le cannabis en 2022, contre 6,7 % en 2018.
    La diffusion s’étend sensiblement lors du passage au lycée, ou 16,2 % des élèves de 2nde disent en avoir déjà consommé et près de un élève sur trois en terminale (31,2 %).

Si l’on observe une baisse continue des usages de drogues à l’adolescence, la consommation de boissons alcoolisées reste néanmoins, en 2022, largement partagée par les adolescents.

De même, le niveau relativement élevé des épisodes d’alcoolisation ponctuelle importante (API), mesuré pour la première fois en 2022 parmi les élèves de 3e et 4e, traduit la place encore spécifique de l’alcool chez les plus jeunes : les API concernent 14,6 % des élèves de 4e et 3e. Chez les lycéens, les API concernent 34,5 % d’entre eux.

50 % des élèves de terminale estiment qu’il leur serait très facile de se procurer de l’alcool et des cigarettes s’ils le souhaitaient (respectivement 49,7 % et 45,3 %), contre moins de 1 élève sur 5 en classe de 3e (respectivement 17,7 % et 15,4 %).

L’accessibilité du cannabis est perçue comme nettement plus difficile. Au collège, seuls 3,8 % des élèves de 4e et 6,8 % des élèves de 3e estiment qu’il leur serait très facile de s’en procurer, alors qu’ils sont respectivement 64,5 % et 53,3 % à indiquer que cela serait impossible. Dès l’entrée au lycée, le sentiment d’accessibilité progresse sensiblement : les lycéens de 2nde sont 12,3 % à estimer qu’il leur serait très facile d’en obtenir, soit près de deux fois plus que parmi les élèves de 3e.

L’engouement pour la e-cigarette, observé depuis quelques années avec les résultats de l’enquête ESCAPAD ou l’enquête EnCLASS 2021 se confirme, notamment auprès des plus jeunes :

  • Au collège, l’usage quotidien de la e-cigarette concerne désormais 1,4 % des collégiens, soit une prévalence équivalente à celle du tabagisme quotidien.
  • Au lycée, l’usage quotidien d’e-cigarette continue de progresser, passant de 2,8 % en 2018 à 3,8 % en 2022.

Ainsi, l’usage de la e-cigarette poursuit sa progression chez les élèves avec, pour la première fois, un usage qui devance celui de la cigarette.

Substances psychoactives, usagers et marchés : tendances en 2022

Paris, le 15 décembre 2023

Les observations du dispositif Tendances récentes et nouvelles drogues (TREND) relatives à l’année 2022 sont présentées dans le Tendances n°160 dont la parution suit celle des rapports des coordinations régionales TREND implantées à Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Paris, Rennes, Toulouse et sur l’île de la Réunion.

Ce numéro revient d’abord sur les principales évolutions concernant l’organisation des trafics locaux. Il rend ensuite compte de la variété des consommations de drogues de certaines populations migrantes en grande précarité et s’intéresse aux usages de prégabaline (Lyrica®) hors protocole médical. Il présente ensuite un panorama des substances consommées au sein des espaces festifs techno puis revient sur le phénomène de la « cocaïne rose » ou du « tucibi ». Un point est fait sur les investigations réalisées sur l’île de La Réunion depuis 2021.

La consommation d'alcool et ses conséquences en France en 2022

La consommation d'alcool et ses conséquences en France en 2022

Paris, le 28 novembre 2023

Le bilan 2023 de l’OFDT offre une vue synthétique de l’offre, des usages et des consequences sanitaires et sociales de la consommation d’alcool en France pour l’année 2022. La première partie détaille l’évolution du marché, de la taxation, des prix et des volumes d’alcool consommes , avec une augmentation des volumes d’alcool pur mis en vente sur le territoire francais (+ 1,9 % en 2022 par rapport a 2021), et une progression importante des bières (+ 11,3 %). La deuxieme partie decrit l’evolution des comportements d’usages (avec notamment une baisse des alcoolisation ponctuelles importantes), et la troisieme les consequences de l’alcool en termes de prise en charge des usagers (diminution de 1,9 % des hospitalisations avec un diagnostic principal lie à l’alcool) et de securite routiere (baisse des dépistages positifs et des accident mortels).

La légalisation du cannabis en Amérique du Nord vue sous l’angle de la santé publique : enjeux et instruments (volet 1)

La légalisation du cannabis en Amérique du Nord vue sous l’angle de la santé publique : enjeux et instruments (volet 1)

Paris, le 27 novembre 2023

Fondé sur les résultats d’une recherche coordonnée par l’OFDT (ASTRACAN), le numéro 158 de Tendances décrit l’architecture et les modalités de régulation du cannabis sous l’angle de la santé publique, en comparant six juridictions, aux États-Unis (État de Washington, Oregon, Californie) et au Canada (Colombie-Britannique, Ontario, Québec).

Puisant dans les répertoires d’action des politiques sur le tabac et l’alcool, la régulation du cannabis s’attache notamment à limiter la visibilité du produit, son attractivité et son accessibilité pour les mineurs, et inclut parfois des mesures pénales visant à les protéger. En pratique, la régulation revendique d’ordonner le marché et de discipliner l’offre, mais aussi d’encadrer les conduites de consommation et les risques associés.

La légalisation du cannabis en Amérique du Nord vue sous l’angle de la santé publique : défis de mise en œuvre et effets (volet 2)

La légalisation du cannabis en Amérique du Nord vue sous l’angle de la santé publique : défis de mise en œuvre et effets (volet 2)

Paris, le 27 novembre 2023

Fondé sur les résultats d’une recherche coordonnée par l’OFDT (ASTRACAN), le numéro 159 de Tendances montre que la régulation du cannabis soulève des défis de mise en œuvre à la fois classiques des politiques publiques (des interdits partiellement respectés, une difficulté à orienter les comportements d’usage) et singuliers (du fait de la complexité de réguler le cannabis, qui se caractérise par la multiplicité des produits, des modes d’usage, des effets et des contextes de consommation).

Les retours d’expérience de six juridictions nord-américaines mettent en lumière les incertitudes des professionnels de santé publique quant aux effets de la mercantilisation du cannabis (normalisation, difficultés de faire primer la santé publique sur les intérêts économiques). Les entretiens dessinent une toile d'enseignements quant à une régulation du cannabis priorisant la santé publique.