Fil d'Ariane
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- Usages de substances psychoactives à 17 ans dans l...
En 2023, l’enquête ESCAPAD menée par l’OFDT a interrogé 2 869 jeunes de 17 ans en Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Nouvelle-Calédonie et Polynésie française. Les résultats confirment des niveaux d’usage de substances psychoactives souvent inférieurs à ceux observés en France hexagonale, tout en mettant en lumière des spécificités territoriales marquées.
Dans la majorité des territoires ultramarins, les jeunes de 17 ans consomment moins de tabac et d’alcool que leurs homologues de France hexagonale. Le taux le plus bas de tabagisme quotidien est enregistré en Guadeloupe (5,0 % contre 15,6 % en métropole).
La Nouvelle-Calédonie fait exception, avec un niveau de tabagisme quotidien à 17 ans de 24,6 %. L’usage régulier d’alcool y est supérieur à la France hexagonale (11,2 % contre 7,2 %) et en hausse constante depuis 2017. Les alcoolisations ponctuelles importantes répétées (≥ 3 épisodes dans le mois de consommations d’au moins 5 verres d’alcool en une occasion) y sont également très fréquentes (30,2 %, contre 13,6 % en France hexagonale), tout comme en Polynésie française (22,8 %).
Trois territoires se distinguent par un usage régulier de cannabis plus élevé qu’en métropole : La Réunion, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie. À l’inverse, la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane affichent des niveaux plus faibles, en recul depuis plusieurs années, comme dans l’Hexagone.
S’agissant des autres substances illicites, La Réunion se démarque par des niveaux d’expérimentation de cocaïne et d’ecstasy/MDMA supérieurs à la moyenne nationale. De même, en Guyane, l’expérimentation du crack atteint 1,3 %, soit plus du triple du niveau observé dans l’Hexagone (0,4 %).
Depuis 20 ans, les écarts entre les Outre-mer et la France hexagonale restent relativement stables. La plupart des territoires suivent des dynamiques similaires à celles de l’Hexagone. Seuls les territoires du Pacifique (Nouvelle-Calédonie et Polynésie) présentent des usages durablement élevés, voire en progression sur certains indicateurs. Cette tendance est particulièrement marquée chez les filles, ce qui appelle une vigilance renforcée en matière de prévention, d’accompagnement et de réduction des risques.