Évaluation d'un programme expérimental proposant une adaptation du modèle des communautés thérapeutiques au contexte carcéral.
L’Unité de réhabilitation pour usagers de drogues (URUD) du centre de détention de Neuvic est une expérimentation proposant d'adapter le modèle des communautés thérapeutiques au contexte carcéral. Exception à la loi de 1994 qui sépare les prérogatives thérapeutiques et pénales en prison, ce programme offre aux détenus présentant des conduites addictives particulièrement motivés un cadre leur permettant un arrêt total de la consommation et un travail thérapeutique « en profondeur ».
Le dispositif apparaît apprécié positivement par ses principaux acteurs. L’esprit de collaboration qui se met en place entre intervenants socio-sanitaires et pénitentiaires constitue un des points forts. Il engage également une évolution positive de la majorité des détenus/résidents de l’unité. Le dispositif mérite toutefois certaines consolidation, dont l’intensification du travail de réinsertion sociale (notamment via l’accès au travail) et l’ouverture sur l’extérieur.