Cinquante ans de réponse pénale à l'usage de stupéfiants (1970-2020)

Si, formellement, la loi de 1970 a été abrogée et recodifiée dans le Code de santé publique en 2000, les dispositions réprimant l’usage ont été maintenues.

Un des régimes de peines théoriques parmi les plus sévères d’Europe

L'usage de stupéfiants peut entraîner une peine maximale de 3 750 euros d’amende et un an d’emprisonnement. En 2020, plus de 160 000 personnes ont été mises en cause pour infraction à la législation sur les stupéfiants (ILS), dont plus de 80 % concernant leur usage. Concrètement, on observe une réponse pénale plus systématique et plus diversifiée : les classements sans suite sont rares, mais les compositions pénales représentent les deux tiers des orientations prononcées.

Évolution de la politique pénale depuis les années 2010

Les alternatives aux poursuites sont privilégiées concernant les mineurs. Parmi ces alternatives, on note un effacement progressif des mesures à caractère sanitaire au profit des rappels à la loi. Des mesures collectives sont venues s’ajouter aux mesures individuelles : plus de 20 000 stages  de sensibilisation à l’usage de stupéfiants ont été prescrits dans le cadre d’une sanction pénale en 2018. Enfin, les peines d'amendes représentent 72 % des condamnations pour usage en 2018 (41 % en 2008 ).

Type de publication
Tendances
144
Date de publication
Langue
Français
Anglais
Auteur(s)
OBRADOVIC
Ivana
PROTAIS
Caroline
LE NÉZET
Olivier
Édité par
OFDT
Nombre de pages
8
Drogue(s) et addiction(s)
Cannabis
Cocaïne et crack
Héroïne et opioïdes
MDMA/ecstasy et amphétaminiques
Thématiques
Réponse pénale
Population(s) spécifique(s)
Adultes
Territoires
France
Île-de-France
Dispositif d'enquête et d'observation
Analyses des politiques publiques