Substances psychoactives, usagers et marchés. Tendances récentes à Paris et en Île-de-France en 2023

Dans l ’espace de la marginalité urbaine

Les grandes tendances se maintiennent : usages de crack, de médicaments opioïdes, de benzodiazépines et de prégabaline continuent d’occuper une place majeure. Sur les scènes de consommation du nord-est parisien, la mobilité quasi permanente des usagers depuis l’évacuation du square Forceval s’accentue en 2023.

Dans les espaces festifs techno

Les tendances observées depuis 2021 se poursuivent également. D’une part, les espaces festifs queer continuent d’innover et de réunir des populations de tous genres confondus, appréciant les valeurs libertaires revendiquées. D’autre part, la « 3 » tend à se diffuser vers les free parties. Enfin, concernant la consommation de GBL, un nouveau vocable semble émerger, plus précisément au sujet des G-hole. Cette évolution linguistique confirme l’ancrage de ce produit dans ces espaces malgré sa réputation négative.

Dans les espaces festifs gay et liés au chemsex

De nouvelles pratiques visant à limiter les risques et les dommages sont observées, tels que le choix d ’effectuer des sessions uniquement avec des partenaires connus, de réduire le nombre de sessions ou d’éviter la consommation de certains produits. Aussi, les incertitudes sur la composition de la « 3 » incitent certains d’entre eux à s’en éloigner, les effets induits lorsqu’elle est injectée devenant trop imprévisibles et les conséquences sanitaires trop problématiques.