Études et recherches

 

Année 2023

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      L’étude sur les médicaments opioïdes antalgiques (EMOA), financée par le Fonds de lutte contre les addictions, interroge leur prescription en médecine générale et les vécus de personnes qui se considèrent en difficulté avec ceux-ci dans le cadre du traitement de la douleur chronique non liée au cancer en France. Fondée sur des entretiens approfondis menés auprès de 23 médecins généralistes et 25 patients, elle analyse, d’une part, les pratiques de prescription, en interrogeant la décision de prescrire (et de déprescrire) des médicaments opioïdes antalgiques (MOA) et, d’autre part, des parcours de médication des patients, en interrogeant la place de ces médicaments dans leurs parcours de vie et de santé.
      Ce rapport analyse les difficultés rencontrées par les médecins dans le processus de prescription (et notamment d’arrêter ou de continuer lorsqu’ils ne sont pas à l’origine de l’initiation), et celles liées à l’usage prolongé, régulier ou récurrent, par les patients.
      Le Canada a légalisé le cannabis à usage non médical en octobre 2018. Si le gouvernement fédéral organise la production de cannabis, il a laissé à ses 13 provinces et territoires le soin de définir un modèle de distribution et de vente au détail. Dans la palette des régimes de régulation du cannabis mis en place en Amérique du Nord, l’exemple de la Colombie-Britannique témoigne d’une approche de régulation prudente, centrée sur une mise en marché progressive du cannabis, qui se veut raisonnée et guidée par l’évaluation pas à pas de la réforme. Quelques années après la réforme de 2018, quel bilan peut-on dresser de la régulation du cannabis en Colombie-Britannique, l’une des provinces du Canada les plus peuplées et marquées par un historique de prévalences d’usage élevé de cannabis ? Cette étude de cas, centrée sur une province canadienne, a été réalisée à partir d’une enquête qualitative par entretiens auprès des acteurs chargés de la mise en œuvre de cette régulation, complétée par des observations directes, en octobre-novembre 2021, et d’une analyse des sources officielles et de la littérature grise. Elle rend compte des conditions de mise en œuvre de la régulation du cannabis et des enjeux pratiques qui lui sont associés.
      L’OFDT s’est associé au GERS pour répondre à une demande d’étude formulée par l’ARS des Pays de la Loire.
      La place plus importante occupée par la cocaïne a été soulignée. Parfois injectée, elle est plus souvent acquise sous forme de poudre puis transformée en cocaïne basée par les usagers. La part prise par la cocaïne basée dans les consommations s’explique pour partie par la baisse de son prix de vente, par le craving – c’est-à-dire l’envie irrépressible de consommer à nouveau – qui résulte de son usage régulier, et par la moindre satisfaction apportée par une héroïne à la qualité médiocre.
      L’analyse des parcours sociosanitaires des usagers de drogues en situation de grande précarité est révélatrice des inégalités d’accès aux soins, mais aussi du déficit de moyens dans le champ sanitaire des territoires étudiés. À l’heure où le manque de soignants (généralistes, spécialistes) est criant et où les places dans les institutions offrant une prise en charge globale sont rares, les conditions d’accès se durcissent et les probabilités d’y accéder s’amenuisent pour ces usagers de drogues.