Méthode

 

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Cette note présente un nouveau calcul du coût social des drogues licites et illicites en France en 2019, après un précèdent exercice portant sur l’année 2010.

Le coût social des drogues en France mesure le coût monétaire des conséquences de la consommation et du trafic des drogues légales (alcool et tabac) et illégales durant une année moyenne de la décennie. Il est composé du coût externe (valeur des vies humaines perdues, perte de la qualité de vie, pertes de production) et du coût pour les finances publiques (dépenses de prévention, répression et soins, économie de retraites non versées, et recettes des taxes prélevées sur l’alcool et le tabac).

En 2019, le coût social du tabac et de l’alcool est respectivement de 156 et 102 milliards d’euros, et de 7,7 milliards d’euros pour les drogues illicites. Le coût externe représente l’essentiel du coût social, ce qui explique les écarts entre tabac, alcool et drogues illicites, du fait du différentiel de mortalité (respectivement 73 189, 41 080 et 1 230 vies perdues, dont la valeur est estimée, par convention, a 115 000 euros). Cette nouvelle estimation confirme que le coût social des drogues reste très supérieur aux recettes fiscales induites.

Le Système d’identification national des toxiques et des substances (SINTES) recueille des informations sur la composition chimique des produits circulants, piloté par l’OFDT. Il permet la collecte de produits auprès d'usagers fréquentant des structures d’accueil en addictologie ou d’autres structures médicosociales. Les produits sont ensuite analysés en laboratoire. Les données collectées contribuent aux systèmes d’alerte sanitaire national (Signal drogues) ou européen (Early Warning System).

Le dispositif concentre son activité sur l’analyse des échantillons provoquant des effets indésirables ainsi que ceux présentant une composition nouvelle, voire inhabituelle. Il permet la remontée d’informations rapide, afin d’informer les usagers, les professionnels de terrain ainsi que les pouvoirs publics de la composition de ces échantillons particuliers. Il s’appuie pour cela sur un réseau de coordinations locales implantées dans des agglomérations métropolitaines et ultramarines.

Depuis sa création, le dispositif Tendances récentes et nouvelles drogues (TREND) de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) vise à détecter les phénomènes émergents et à comprendre les évolutions en matière d’offre et d’usage de substances psychoactives (à l’exception du tabac et de l’alcool). Pour cela, TREND s’appuie sur un partenariat original entre l’OFDT, qui pilote le dispositif, et un réseau de 8 coordinations locales (implantées à Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Paris, Rennes et Toulouse) qui observent des populations particulièrement consommatrices repérées dans l’espace de la marginalité urbaine et l’espace festif constitué autour de la musique techno. Le soutien du dispositif par certaines agences régionales de santé depuis 2016 a contribué à pérenniser son existence.

En 2020, le dispositif TREND fête ses 20 ans. Il a semblé important, à l’occasion de cet anniversaire, de présenter le résultat d’un travail d’examen et d’évaluation du dispositif mené par l’OFDT. Ce guide méthodologique répond à la nécessité de présenter la démarche ainsi que les principes méthodologiques et analytiques qui assurent la qualité et la fiabilité des informations produites. Il expose ainsi les objectifs du dispositif (description qualitative, compréhension des évolutions en matière d’usage de drogues, participation à la veille sanitaire), la stratégie commune de recueil et d’analyse de données (fondée sur l’observation directe, l’entretien collectif et la veille média) collectées auprès d’usagers de drogues, de professionnels de la réduction des risques et des dommages, de personnels soignants et d’agents d’application de la loi. Outil d’accompagnement pour les acteurs impliqués dans sa mise en oeuvre, ce guide est aussi constitué de fiches pratiques qui présentent les compétences attendues et les actions à mener au cours des différentes étapes du processus d’observation et de son compte-rendu.

Depuis l’origine, l’enquête ESCAPAD vise, au travers d’un dispositif d’observation statistique pérenne, à proposer une description régulière des consommations de substances psychoactives à la fin de l’adolescence. En l’inscrivant dès le départ dans le système de la statistique publique (elle obtient en 2000, lors de sa première édition, le Label d’intérêt général de la statistique publique), l’OFDT affiche son ambition d’en faire une référence pour les acteurs du champ et les décideurs publics. L’enquête repose sur un partenariat original et inédit avec le ministère de la Défense, le personnel de la Direction du service national et de la jeunesse (DSNJ) étant chargé de la collecte des données auprès des appelés lors de la journée défense et citoyenneté (JDC).

En 2021, l’enquête fêtera ses 20 ans. Elle interrogera alors une 10e génération d’adolescents de 17 ans et portera ainsi le nombre total de répondants à plus de 220 000.

Il a semblé important, à la veille de cet anniversaire, de (re)proposer à tous ceux qui mobilisent régulièrement les statistiques produites de découvrir en toute transparence la mise en œuvre de l’enquête ESCAPAD et permettre ainsi à chacun d’évaluer la qualité et fiabilité des données.

Afin de mieux appréhender les problèmes sanitaires et sociaux susceptibles d’être associés à ces usages de cannabis, OFDT a développé une échelle de repérage des consommations problématiques de cannabis appelé le Cannabis Abuse Screening Test (CAST). La publication de Drogues et addictions, données essentielles par l’OFDT en mai 2013 a été l’occasion de proposer une première estimation de la part des adolescents âgés de 17 ans présentant un risque élevé d’usage problématique en France. Cette note de synthèse revient sur la mise en oeuvre de cette échelle et le calcul de cette estimation.

Ce guide vise à offrir une aide pratique aux professionnels de santé de première ligne confrontés aux adolescents pour repérer un éventuel usage problématique de cannabis. Il décrit les principaux questionnaires qui permettent un repérage rapide et non stigmatisant de l’usage problématique de cannabis. Il se limite à présenter les outils brefs et/ou simples d’utilisation, spécifiquement destinés au repérage d’un usage problématique de cannabis, sans évoquer les questionnaires permettant de fournir une évaluation de la situation du patient, ni les outils de diagnostic à strictement parler. Il s’agit de dresser un inventaire des instruments de détection de risques potentiellement associés à l’usage de cannabis chez les adolescents.

Le recours à ces outils de repérage ne saurait se substituer à un jugement clinique. Ils sont un outil complémentaire de l’entretien clinique, guidant le questionnement médical. La vocation de ces questionnaires est de fournir une indication préliminaire quant à un éventuel usage problématique de cannabis et/ou une problématique de santémentale en lien avec l’usage de ce produit.

Le guide présente, dans deux sections distinctes, les outils spécifiques au cannabis et ceux qui concernent les drogues illicites en général, ou l’alcool et les drogues, qui sont aussi applicables au cannabis. Pour chaque outil, une fiche signalétique rappelant les conditions d’administration et les caractéristiques du questionnaire est présentée sur la page de gauche (sur fond parme) et l’intégralité du questionnaire figure en vis-à-vis sur la page de droite (en version française lorsque celle-ci est disponible ; sinon, par défaut, en anglais). Une bibliographie indicative est proposée pour chaque instrument : elle distingue en gras les références définissant les conditions initiales d’utilisation des outils, telles qu’elles ont été décrites par les auteurs du questionnaire.

Il a été réalisé, sous la coordination de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), par le groupe de travail chargé par la Commission addictions de formuler des recommandations en matière d’évaluation dans le domaine de la réduction des risques. Ce dernier a réuni des représentants des institutions sanitaires, des professionnels de santé et des associations d’intervenants dans la réduction des risques auprès des usagers de drogues.
Il s’inscrit dans le cadre des recommandations de bonnes pratiques professionnelles d’évaluation définies par l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM). Il propose d’adapter les recommandations officielles de l’ANESM au champ de la réduction des risques pour les usagers de drogues.
Le contenu de ce document s’appuie également sur les recommandations en évaluation des organismes internationaux (OEDT, OMS, ONUDC).

Le guide est accompagné d'un support graphique qui présente le modèle logique ou théorie d'action des interventions de réduction des risques dans le champ des addictions.

Il a été conçu pour fournir aux acteurs un outil aidant à l'élaboration du questionnement évaluatif et à la construction de leur référentiel.

Attention : pour une lisibilité optimale, le format original de l'outil requiert une impression sur du format A1 (format poster).